Le mécanisme de retenue
                 
Type 1
Type 2
Type3
Type 4
Type 5
Type 6
Type 7
Type 8
Type 9
1820
1822
1849
1850-52
1856-58
1860
1865
1880
1907


Mise à jour Mars 2013


I) Arithmomètre de 1820 (T1820)



Nous ne savons pas si T1820 a existé. L'étude appronfondie de son brevet a permis de mettre en évidence un certain nombre d’incohérences dans la conception même de la machine. Thomas a-t-il délibérément introduit des erreurs dans son brevet pour tromper une éventuelle concurrence ? Difficile à dire ...

Le rapport fait par Mr Francoeur, en Février 1822, indique que Thomas a fait plusieurs essais :: « … Il [Thomas] a même successivement employé et abandonné plusieurs mécanismes qui ne remplissaient pas assez bien leur objet, avant de s'arrêter à celui qu'on voit dans la machine pour laquelle il sollicite le suffrage de la Société d'Encouragement ».

Peut-être un jour aurons-nous la surprise de découvrir dans un grenier un petit avorton signé Thomas de Colmar !

Quoi qu'il en soit, T1820 revêt un intérêt capital sur le plan historique. Ses caractéristiques sont uniques ! «  En mettant en œuvre, sous une forme nouvelle, certains organes antérieurement connus, combinés à d’autres, nouveaux, il est parvenu à établir une machine excellente au point de vue pratique, ce à quoi nul n’avait réussi avant lui ….. » /   Maurice d’Ocagne 

Le mécanisme de retenue, même si il est fragile, fait partie des nouveautés !

a) Description du mécanisme de retenue

Le mécanisme de retenue de T1820 se décompose en deux phases. Au passage de 9 à 0 d'un des cadrans du totalisateur, une cheville t, placée sous le cadran, pousse un axe rond sur lequel est fixé une fourchette q, reliée à la roue de retenue p de la décade n+1. L’ensemble est momentanément maintenu par un cliquet s. Lors de la rotation, la roue p se trouve alors en prise avec la dixième dent du cylindre (dit "dent de retenue") et engrène avec elle. La retenue est alors transmise. En fin de cycle,  une petite tige v, placée sur la tranche postérieure du cylindre, provoque l’échappement du cliquet, et le retour des différents éléments dans leur position neutre initiale (phase de non engrenage).

 

Plan en coupe de T1820

 

Vue partielle du mécanisme de retenue

 

Déblocage dy système / Action de la tige v sur le cliquet s


b) Une poussée oblique / tangentielle

La cheville t exerce une poussée tangentielle sur l'axe r, ce qui est une spécificité de T1820. Pour éviter tout blocage dans la rotation du cadran, il faut donc que la cheville t puisse, après avoir oeuvré, continuer son chemin.

 

s'échapper ...

 

On pense immédiatement à l'ajustage, qui devait être très fin. Mais ce n'est pas impossible. Pour le vérifier, un prototype a été construit en septembre 2012 d'après les plans du brevet. Le mécanisme de retenue fonctionne ! Le problème, si tant est qui il y en ait un, réside dans l'accumulation des forces portée sur la cheville t pendant la phase de retenue. Celle-ci doit pousser l'axe rond r et tendre le ressort à boudin.Si le ressort est trop fort, la rotation du cadran et l'échappement de la cheville risquent d'être contrariés. Si il est trop souple, le retour des différentes pièces en position initiale ne se fera pas correctement. Notons également que dans ce mouvement, la fourchette q doit déplacer la roue p pour la positionner au dessus de la dent de retenue (la dixième dent du cylindre de la décade n+1), ce qui génère du frottement, donc de la résistance.

 

Photomontage / Valéry Monnier


 

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2013