Modélisation et construction de l’arithmomètre Thomas 1820

 

Finalisation du projet

 

 

Cette approche descriptive nous a permis de donner de la matière à notre arithmomètre.
On sent désormais la vibration des rouages. Ils grincent à nos oreilles et tournent sous nos yeux …
Techniquement, rien ne semble plus l’empêcher de tourner !
Mais du chemin reste à faire …

A l’heure où nous allons chercher de l’aide pour mener ce projet à terme, revenons un instant sur son intérêt.

C’est un projet qui a plusieurs ambitions :

  1. Valider les idées originales du brevet de 1820.

En donnant vie à une machine dont on ne sait pas si elle a existé, nous validons les principes et l’architecture choisis par Thomas. En la construisant, nous mettons en lumière les points restés obscurs sur le brevet.

  1. Comprendre où en était réellement Thomas dans ses réflexions et ses connaissances au moment où il a rédigé son brevet.

En analysant son brevet, et en tentant de le mettre en œuvre, nous avons trouvé plusieurs incohérences. Nous ne savons pas ce qui relève de l’ignorance, de l’erreur de transcription, de l’insuffisance de réflexion ou de la dissimulation. Nous avons fait l’hypothèse suivante : faire évoluer la conception en changeant le moins de choses possibles au texte du brevet doit nous permettre de refaire une partie du parcours intellectuel et technique de Thomas, et ainsi, de comprendre ce qu’il savait et ce qu’il ne savait pas encore en 1820.

  1. Démontrer éventuellement qu’il n’avait pas commencé à réaliser sa machine, sinon il aurait détecté certaines incohérences.

Le dépôt d’un brevet est une chose sérieuse. Déposer un brevet signifie enseigner au monde une technique nouvelle. Il ne faut donc le faire que quand les concurrents sont prêts à faire la même chose, et il faut le faire à coup sûr pour ne pas permettre aux autres de contourner le brevet par une amélioration simple. C’est pourquoi, on réalise souvent les prototypes avant le dépôt du brevet. Qu’a fait Thomas ? Les incohérences apparentes du brevet sont-elles voulues ?

 

 

  1. Faire le parcours de l’industrialisation qu’il a dû faire, et mieux comprendre pourquoi son dessin a changé.

Nous ne connaissons pas de machines réalisées avant 1822. La machine de 1822 comporte des changements notables par rapport au brevet de 1820. Ces changements se réduisent-ils au strict minimum nécessaire pour avoir une machine fonctionnelle ou sont-ils le résultat de travaux supplémentaires ? Notre projet est de faire fonctionner la machine à évolution minimale pour en constater les défauts éventuels.

  1. Utiliser la modélisation en Cao pour ne pas avoir à fabriquer des prototypes et constater à la fin qu’ils ne peuvent pas fonctionner.

Le passage par la CAO est indiscutablement nécessaire pour réduire le coût du projet. C’est aussi l’opportunité de faire travailler des étudiants sur ce logiciel dans le cadre d’une véritable étude.

  1. Faire connaître les débuts industriels de l’arithmomètre

Les capacités industrielles et techniques du début du 19ème siècles devront être prises en compte dans notre analyse globale des fruits du projet. La présence dans notre projet d’historiens des techniques et de l’industrie sera d’un apport très intéressant.

  1. Comprendre l’état de la mécanique en 1820, et les moyens disponibles pour usiner et construire

Nous avons l’accès à un prototype de 1850. Il serait intéressant d’examiner dans le détail les outils utilisés pour sa réalisation. Notre projet pourrait être aussi l’occasion d’accéder au prototype de 1822 qui est jalousement gardé par le Smithsonnian.
 

  1. Construire une machine fonctionnelle.

Mettre en œuvre les résultats de la présente étude préliminaire, des simulations et de la conception en CAO, jusqu’à la réalisation d’un prototype fonctionnel devrait passionne beaucoup de monde. La reproduction en de multiples exemplaires de cette première machine pourrait constituer un objectif en soi. Les collectionneurs et les musées sont friands de ces reproductions fonctionnelles de modèles disparus.

 

En conclusion, ce projet présente un intérêt :

  • pour les historiens

-des techniques de calcul,
-des techniques de fabrication et d’assemblage au début du 19ème siècle,

  • pour les historiens de l’industrie et de l’assurance
  • pour les étudiants en mécanique
  • pour les étudiants en conception mécanique, modélisation, CAO
  • pour les étudiants en technologie, usinage, montage
  • pour les conservateurs de musées
  • pour les collectionneurs
  • pour les curieux et amoureux des beaux objets du passé
  • pour les mécaniciens, éditeurs de logiciels, professeurs, qui pourront attacher leur nom à cette réalisation

 

  • pour la France, l’Alsace, la ville de Colmar, la ville de Paris, les descendants de Thomas, les amis de l’arithmomètre, qui verront tous dans ce projet la mise en valeur d’une histoire et d’un patrimoine cher à leur cœur.

 

  • pour tous les autres

Regardons maintenant les moyens à mettre en œuvre, tout en précisant, d’entrée de jeu, que c’est un projet de dimension aussi modeste financièrement qu’il est ambitieux historiquement.

 

 

  • Modélisation  3D

 

Aujourd’hui, On construit rarement une machine sans en avoir au préalable validé le bon fonctionnement dans un environnement virtuel. Pour des raisons de coût,d’une part, il serait insensé de construire un prototype qui ne marche pas !
Pour des raisons techniques, ensuite, car il est  probable que de petites modifications seront nécessaires.Utiliser un outil informatique puissant permettra de réajuster l’ensemble des mécanismes entre eux sans avoir à en redessiner les plans.

           

  • De puissants logiciels existent sur le marché, comme Solidworks ou Catia.

 

  • Soutien du  projet

 

Pour soutenir le projet de modélisation et de construction de l’arithmomètre, nous avons créé une association : « Les amis de l’arithmomètre ». C’est sous sa bonne étoile que le projet évoluera. Les membres pourront participer au projet en y apportant un soutien moral, une aide technique ou financière.

 

 

  • Recherche de partenariats

La construction de la machine passe inévitablement par la recherche de partenariats.
Il s’agit d’une part de dessiner et modéliser la machine et d’autre part  d’en financer la construction.

 

 

D) Aspects financiers

A développer

 

 

 

 

  • Commercialisation

Afin de diminuer les coûts de fabrication, il n’est pas exclu d’en construire plusieurs exemplaires, considérant que des musées ou des collectionneurs privées pourraient souhaiter en posséder un exemplaire.

 

 

 

Souhaitons-nous bon courage !!!!

 

Valéry Monnier
&
Michel Bardel

 

« Les amis de l’arithmomètre »

 

www.arithmometre.org
2007