Comment ça marche ? en deux minutes !

 

Mise à jour Juillet 2023



Ne vous inquiétez pas ! C'est vraiment pas compliqué
... L'ouverture du coffret laisse apparaître une platine fixe composée de curseurs de pose, d'un inverseur de marche (Addition-Multiplication / Soustraction-Division), et d'une manivelle. Une platine mobile, appelé aussi "chariot", possède des lucarnes qui affichent le résultat de l'opération (totalisateur), ainsi que des lucarnes qui indiquent le nombre de fois que l'on a tourné la manivelle (compteur). Un astucieux mécanisme permet de tout remettre à zéro (boutons effaceurs).

 


Addition & Multiplication


I) Addition


On déplace un à un les curseurs sur une échelle de 0 à 9 jusqu'au nombre souhaité. On tourne ensuite la manivelle une fois, et "comme par enchantement", ce même nombre apparaît dans les lucarnes du totalisateur ! Pour additionner un nombre à celui déjà enregistré, rien de plus simple ! On re-déplace les curseurs jusqu'à la valeur souhaitée, et on tourne une nouvelle fois la manivelle. Le total apparait alors dans les lucarnes du totalisateur. Les retenues se font automatiquement.

II) Multiplication

La multiplication n'est qu'une somme d'additions !! 2012 x 3 , c'est 2012 + 2012 + 2012. Il suffit donc, après avoir posé le nombre 2012, de tourner 3 fois la manivelle, et le tour est joué, si l'on peut dire ! Dans le cas d'un multiplicateur à plusieurs chiffres (par exemple x23), le chariot mobile devient alors utile. On pourrait certes tourner 23 fois la manivelle, mais il y a plus rapide ! Le mieux est de travailler par rang décimal. Non Non ! Ne décrochez pas ! On s'occupe d'abord les unités (3), puis les dizaines (20). Pour ce faire , on va tourner 3 fois la manivelle, puis on va décaler le chariot d'un cran vers la droite et tourner 2 fois la manivelle. Le compteur de tours affichera alors 23 et le totalisateur 46276.

Addition - Multiplication
Sur modèle Payen P1 (1888)
© Valéry Monnier 2012

 

 

Soustraction - Division

 

I) Soustraction

"L'inverseur" permet tout simplement de fait tourner le totalisateur dans le sens inverse. Si l'on souhaite soustraire un nombre à un autre, il faut d'abord ajouter ce premier nombre au totalisateur en effectuant une addition simple. On pose ensuite le deuxième nombre en remplacement du premier (Avec les curseurs) et on place l'inverseur de marche sur "Soustraction-Division". En un tour de manivelle, la soustraction est opérée.

II) Division

La division n'est finalement qu'une suite de soustractions. En pratique, c'est l'inverse de la multiplication ! Voici comment on opère :

  • On déplace le totalisateur (Chariot) à droite de la machine de telle sorte que le dernier chiffre du totalisateur se positionne sous le dernier chiffre de l'inscripteur
  • On met l'inverseur sur le mode "Soustraction-Division"
  • On inscrit le dividende sur le totalisateur, tout à gauche.
  • On inscrit le diviseur avec les curseurs, sur la gauche également.

L'opération fonctionne un peu comme à l'école ! Vous savez quand on pose une division au tableau ! Si par exemple on a un diviseur à 2 chiffres et un dividende à 6 chiffres, on va d'abord chercher à savoir combien de fois on a ce diviseur dans "un bout" du dividende. Si Prenons l'exemple de 685974 par 27. L'idée c'est de soustraire autant de fois que nécessaire 27 à "68" , et lorsque ce dividende "partiel" est plus petit que 27, on décale le chariot d'un cran. On continue ainsi l'opération jusqu'a n'avoir plus qu'un dividende inférieur au diviseur (C'est le reste). Le quotient quant à lui apparait dans les compteurs de tours. Pour les exctractions de racine carrée, je vous laisse voir la vidéo ci-dessous.

 

Division - Racine carrée
Sur modèle Payen P1 (1888)
© Valéry Monnier 2012

 

Un peu de mécanique...

Tout le génie de l'arithmomètre se cache sous le "capot". Lorsque l'on déplace un curseur, un pignon mobile monté sur axe carré vient se positionner le long d'un cylindre possédant 9 cannelures de longueurs croissantes. Si l'on déplace un curseur sur le chiffre 4 par exemple, le pignon va rencontrer en prise avec 4 dents du cylindres et transmettre 4 unités au totalisateur. Toute l'astuce est là !!
L'autre élement clé est la transmission mécanique de la retenue. Et oui ! si l'on additionne 6 + 4, il faut que le totalisateur affiche 0 dans la lucarne des unités et 1 dans celui des dizaines.

Mais ceci est une autre histoire ! ...Je vous avais promis de vous présenter l'arithmomètre en deux minutes ...


Animation 3D
© Michael L. Hilton 2014

 


© Valéry Monnier 2023
valery.monnier@gmail.com
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